La cloche sonne dans deux jours et la rentrée 2025 s’annonce chargée en nouveautés ! Cette année, on abandonne la classe unique pour des groupes de niveau en français et maths, le portable passe en mode pause, l’éducation à la sexualité devient obligatoire dès le collège et la pénurie d’enseignants se fait toujours sentir. Entre principes affichés et réalité du terrain, on t’explique ce qui t’attend vraiment dans ton bahut.
Des groupes de niveau : tri social déguisé ?
À la rentrée, toutes les heures de français et de mathématiques en 6ᵉ et 5ᵉ ne se feront plus en classe entière mais en « groupes de besoins », ajustés au niveau de chaque élève. Les textes officiels précisent que ces groupes doivent favoriser un enseignement plus personnalisé, avec des effectifs réduits pour les élèves en difficulté et des regroupements périodiques en classe entière pour ajuster les progressions pédagogiques. Pour certains, c’est l’occasion de renforcer la réussite scolaire, mais les détracteurs y voient un tri social déguisé, stigmatisant d’emblée les élèves jugés « fragiles ». Sur le terrain, plusieurs enseignants témoignent d’un dispositif encore perfectible, qui peut générer des brassages incessants et une charge de travail accrue pour les profs.
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Le portable en pause : fini les stories en cours
Après une expérimentation dans une centaine de collèges, la généralisation du dispositif « Portable en pause » sera effective dès la rentrée 2025. L’article L. 511-5 du Code de l’Éducation interdit déjà l’usage du téléphone pendant les heures de cours, mais la nouveauté réside dans la mise en place de casiers, pochettes ou mallettes pour conserver les appareils hors de vue et l’arrêt automatique des notifications dans les ENT à partir de 20 h et durant le week-end. L’objectif officiel est de préserver le climat scolaire et le « droit à la déconnexion », mais pour beaucoup d’élèves, c’est aussi un casse-tête logistique pour retrouver son mobile en cas d’urgence.
School Paul Éluard | Site Web | Directions | +33 1 49 71 70 00
L’éducation sexuelle obligatoire : on va en parler sans gêne
À partir de septembre, tous les collégiens bénéficieront d’au moins trois séances annuelles d’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité, encadrées par un programme national adopté en début d’année. L’objectif est de transmettre des valeurs de respect, d’égalité et de prévention des violences sexistes, tout en développant l’esprit critique face aux stéréotypes et aux dangers d’internet. Pour la première fois, ces séances sont réellement intégrées aux emplois du temps et non plus considérées comme facultatives, ce qui devrait encourager un dialogue plus ouvert sur ces sujets souvent tabous.
Manque de profs : cours en mode survie
Le recrutement des enseignants reste la principale inquiétude des chefs d’établissement à trois jours de la rentrée. Entre postes non pourvus, contractuels de dernière minute et appels de détresse aux rectorats, de nombreux bahuts risquent d’entamer l’année avec des trous dans les emplois du temps. Selon des chefs de secteur interrogés par RTL, certaines matières, comme l’EPS, sont parfois privées de prof pendant plusieurs semaines, et on mise sur les suppléants ou les remplaçants isolés pour sauver les meubles. Cette situation pèse particulièrement dans les quartiers populaires, où les options de rattrapage et d’accompagnement sont déjà limitées.
School Eugène Delacroix | Site Web | Directions | +33 1 41 60 83 15
Témoignages de lycéens : leurs premières impressions
« Pour moi, ces groupes de niveau, c’est un peu culpabilisant ; j’ai l’impression qu’on colle une étiquette dès le départ », confie Leïla, 17 ans, élève en 1ʳᵉ dans un lycée de banlieue parisienne. « Et sans portable, comment je préviens mes parents si je finis tard ? On nous dit que c’est pour le bien-être, mais dans les faits, ça facilite pas la vie. »
Mamadou, en terminale pro, souligne quant à lui le bénéfice de l’éduc’ sexuelle : « On en parlait jamais en classe, et maintenant on aborde vraiment le consentement, le respect, c’est cool de pouvoir poser des questions sans honte. »
De leur côté, les cours de maths sans prof ont creusé un vide : « On a fait deux semaines avec un remplaçant inconnu puis trois heures de colle collective pour rattraper les absences », rapporte Sonia, 16 ans. « C’est pas l’idéal pour bosser sereinement. »
En pratique : anticipe ta rentrée en demandant à ton bahut comment seront organisés les groupes, repère les endroits où laisser ton portable et informe tes parents des modalités de déconnexion. N’hésite pas à solliciter la vie scolaire ou le CPE pour toute question sur l’éducation sexuelle, et garde un œil sur le planning des remplacements en cas de prof absent.
Toutes ces infos sont tirées de L’Internaute, Service-public.fr, RTL, Le Café Pédagogique et AEF Info.