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Le plan budgétaire drastique de Bayrou : 43,8 milliards d’économies pour sauver la France

François Bayrou a sorti l’artillerie lourde le 15 juillet dernier ! Face à une situation qu’il qualifie de “pronostic vital engagé” pour la nation, le Premier ministre a dévoilé un plan d’économies de 43,8 milliards d’euros pour le budget 2026. Un véritable séisme budgétaire qui touche tous les Français, des retraités aux plus riches.

François Bayrou lors de sa conférence de presse sur le budget 2026

Un constat alarmant : la France au bord du gouffre

Le ton est donné dès les premiers mots de Bayrou : “C’est notre moment de vérité”. Selon lui, la France vit en déficit depuis 50 ans et se trouve désormais “à la dernière station avant la falaise”. Les chiffres donnent le vertige : chaque seconde qui passe, la dette française augmente de 5 000 euros.

Pour illustrer l’urgence, le Premier ministre compare la situation à celle de la Grèce en 2015, où le surendettement avait provoqué une baisse de 30% des retraites et de 15% du salaire des fonctionnaires. “C’est tout ce que nous ne voulons pas”, martèle-t-il.

La trajectoire est claire : ramener le déficit de 5,8% du PIB en 2024 à 4,6% en 2026, puis à 2,8% en 2029. Un objectif ambitieux qui nécessite des mesures drastiques.

Les mesures d’économies du plan budgétaire français

L'”année blanche” : quand tout se fige

La mesure phare du plan Bayrou, c’est l’année blanche. Concrètement, ça signifie qu’en 2026, tout reste gelé au niveau de 2025 :

  • Les retraites ne seront pas revalorisées
  • Les prestations sociales restent figées
  • Le barème de l’impôt sur le revenu n’évolue pas

Cette mesure à elle seule permettrait d’économiser 7 milliards d’euros. “On aura exactement le même montant des retraites pour chaque pensionné que celles qu’on avait en 2025”, explique Bayrou sans détour.

Suppression de jours fériés : travailler plus pour s’en sortir

Bayrou frappe fort en proposant la suppression de deux jours fériés : le lundi de Pâques (“qui n’a aucune signification religieuse”) et le 8 mai. L’objectif ? Que “toute la nation travaille plus” pour augmenter l’activité du pays.

Cette mesure devrait rapporter 4,2 milliards d’euros dès 2026. “Le mois de mai est devenu un véritable gruyère, où l’on saute de ponts en viaducs de congés”, justifie le Premier ministre.

Gel des retraites et prestations sociales pour 2026

La fonction publique dans le viseur

Le secteur public n’est pas épargné. Bayrou annonce :

  • 3 000 suppressions de postes dans la fonction publique dès 2026
  • Une règle de “non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois partant à la retraite”
  • 1 000 à 1 500 suppressions supplémentaires dans les agences d’État

Les dépenses de l’État seront gelées en 2026 au niveau de 2025 (hors défense et charge de la dette), permettant d’économiser 10 milliards d’euros.

Les riches aussi mis à contribution

Pour équilibrer l’effort, Bayrou annonce une “contribution de solidarité” pour les plus hauts revenus. Cette mesure vise les célibataires gagnant plus de 250 000 euros par an et les couples sans enfant gagnant plus de 500 000 euros.

Le gouvernement prévoit aussi de s’attaquer aux “niches fiscales inutiles et inefficaces qui profitent d’abord aux ménages les plus aisés et aux grandes entreprises”. Montant espéré : 2 milliards d’euros.

L’assurance chômage durcie

En août, Bayrou a précisé ses intentions sur l’assurance chômage. L’objectif : dégager entre 2 et 2,5 milliards d’euros d’économies par an dès 2026, pour atteindre 4 milliards d’euros d’ici 2030.

Les mesures envisagées incluent :

  • Durcissement des règles d’indemnisation après rupture conventionnelle
  • Hausse de la durée minimale d’activité pour ouvrir des droits
  • Adaptation des paramètres pour les hauts revenus

Des réactions explosives

Les annonces de Bayrou ont provoqué un tollé général. La gauche dénonce des “annonces antidémocratiques” et une “déclaration de guerre sociale”. La CGT, FO et la CFE-CGC ont même boycotté les rencontres avec la ministre du Travail.

Le Rassemblement national et La France insoumise évoquent déjà la possibilité d’une censure du gouvernement. Même dans le camp gouvernemental, les critiques fusent : Édouard Philippe estime que “quasiment rien dans ce qu’il propose ne règle le problème”.

Un plan en deux volets

Bayrou présente son projet comme un diptyque : “stop à la dette” (43,8 milliards d’économies) et “en avant la production” (mesures de relance). L’idée est de compenser les effets récessifs des économies par des mesures favorisant l’activité économique.

La répartition des économies est claire : 30 milliards d’euros de réduction des dépenses et 13,8 milliards d’euros de hausses de prélèvements. Les plus gros efforts portent sur les prestations sociales (7,1 milliards) et la santé (5,5 milliards).

Conclusion : Un pari risqué pour l’avenir

Le plan Bayrou représente un tournant majeur dans la politique budgétaire française. Avec des économies représentant près de 2% du PIB, l’ampleur des mesures n’a pas d’équivalent depuis des décennies.

Le défi est immense : convaincre les Français de l’urgence tout en évitant la censure parlementaire qui guette. Car comme le soulignent les analystes, ce budget “expose le Premier ministre aux mêmes risques que son prédécesseur Michel Barnier”.

François Bayrou a fait le pari de la transparence brutale. Reste à savoir si les Français sont prêts à accepter cette “amère potion” pour redresser les comptes publics. L’automne 2025 s’annonce déterminant pour l’avenir politique et économique du pays.

À lire aussi sur çadiquoi : Crise politique, budget en feu et retraites : Çadiquoi les vrais enjeux de la rentrée en France ?

“Pour mieux comprendre le contexte politique explosif dans lequel s’inscrivent ces annonces budgétaires et pourquoi Bayrou joue sa survie politique, découvre notre décryptage complet de la crise institutionnelle française.”

GZSD

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1 Comment

  1. Bayrou en Difficulté : Critiqué Jusque Dans Son Propre Camp Sur les Jours Fériés - cadiquoi

    11/08/2025

    […] Lien vers un article connexe : Les réformes budgétaires qui divisent […]

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